Ce 1er octobre, la rentrée scolaire 2024/2025 se déroule dans un contexte marqué par des difficultés persistantes. Ce matin, la cérémonie officielle s’est déroulée aux Cayes, dans le sud du pays, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Si cette journée doit marquer un nouveau départ pour les élèves, les défis sociaux et économiques auxquels est confronté le secteur de l’éducation continuent de susciter des inquiétudes.
Le Premier ministre Garry Conille a souhaité bonne chance aux élèves, tout en reconnaissant les difficultés qui empêchent nombre d’entre eux de se rendre dans les salles de classe. « À ceux qui n’ont pas encore pu se rendre à l’école en raison des difficultés et de la crise, je promets l’engagement total du gouvernement à leur venir en aide rapidement. En matière d’éducation, il ne doit pas y avoir de place pour la disparité », a déclaré le chef du gouvernement.
Une rentrée sous le signe de la résilience
Cette nouvelle année scolaire intervient alors que le pays est confronté à une crise socio-économique prolongée. De nombreux élèves, en particulier ceux qui vivent dans les zones les plus touchées par la pauvreté, ne disposent pas des ressources nécessaires pour commencer l’année scolaire dans de bonnes conditions. Les parents, quant à eux, peinent à répondre aux besoins scolaires de leurs enfants, accentuant les inégalités d’accès à l’éducation.
Malgré ce contexte difficile, le gouvernement se dit prêt à soutenir les familles dans le besoin, même si des mesures concrètes restent à préciser. Le Premier ministre Conille, conscient de l’urgence de la situation, a rappelé l’importance de ne laisser aucun enfant de côté.
Le défi de l’équité dans l’éducation
Les inégalités sociales et économiques restent un obstacle majeur au bon déroulement de l’année scolaire en Haïti. Alors que certaines écoles, en particulier dans les zones urbaines, disposent des infrastructures nécessaires pour accueillir les élèves, d’autres, dans les zones rurales ou plus défavorisées, peinent à offrir un environnement d’apprentissage adéquat. Le gouvernement semble déterminé à inverser cette tendance, mais les résultats concrets se font attendre.
En attendant, les élèves qui ont pu franchir les portes de l’école le 1er octobre espèrent une année scolaire plus sereine, malgré les incertitudes qui pèsent sur l’avenir. L’éducation, véritable pilier du développement, reste au cœur des préoccupations des familles et des autorités.
La rentrée scolaire 2024/2025 en Haïti s’effectue sous le poids de défis socio-économiques persistants. Si les autorités, à l’instar du Premier ministre, réitèrent leur détermination à surmonter ces obstacles, des actions concrètes seront nécessaires pour que l’éducation devienne réellement accessible à tous, sans discrimination. Le chemin vers une éducation équitable est encore long, mais les promesses sont là pour être tenues.