Vendredi 28 février 2025 , les Nations Unies ont signalé une intensification de la violence liée aux gangs en Haïti entre octobre et novembre 2024. Selon leur dernier rapport, les affrontements entre les gangs, la Police nationale d’Haïti (PNH) et les groupes d’autodéfense se sont multipliés. Plus de la moitié des décès enregistrés résultent d’échanges de tirs entre les gangs et la PNH, ce qui illustre la gravité de la situation sécuritaire.
En une semaine, à la mi-novembre, au moins 150 personnes ont été tuées, tandis que plus de 40 000 autres ont fui leur domicile à Port-au-Prince en raison de l’escalade de la violence. Les Nations unies soulignent que l’année 2024 a connu des niveaux de violence sans précédent, avec environ 5 600 décès enregistrés. En outre, en seulement deux mois de 2025, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays a atteint un million, et plus de deux millions d’Haïtiens se trouvent dans une situation de famine critique.
Le rapport met également en évidence plusieurs massacres. Début octobre, le gang Gran Grif a tué au moins 115 personnes dans la région de l’Artibonite, en réponse aux actions des groupes d’autodéfense. Entre le 6 et le 11 décembre, à Wharf Jérémie, Cité Soleil, le chef de gang Altes « Mikanor » Mones aurait ordonné l’exécution de 207 personnes, accusées de sorcellerie après que son enfant soit tombé malade.
Enfin, l’ONU met en garde contre l’expansion des bandes armées, qui contrôlent une grande partie de la capitale et des zones frontalières. La coalition « Viv Ansanm », active depuis un an, a mené plusieurs attaques contre des infrastructures stratégiques, notamment des ports et des postes frontières comme celui de Malpasse, accentuant l’instabilité dans le pays.