Lors de la 56ᵉ session de l’Assemblée générale de l’Organisation des États américains (OEA), qui s’est tenue le 10 mars 2025 à Washington, D.C., Albert Ramdin, ministre des Affaires étrangères du Suriname, a été élu secrétaire général de l’organisation. Il prendra officiellement ses fonctions le 25 mai, succédant à l’Uruguayen Luis Almagro, en poste depuis 2015. Selon Reuters, cette nomination constitue une première historique, car jamais auparavant un représentant de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) n’avait dirigé l’OEA.
Diplomate chevronné, M. Ramdin, 66 ans, n’est pas étranger à l’organisation, puisqu’il en a été le secrétaire général adjoint de 2005 à 2015. Depuis 2020, il dirige la diplomatie du Surinam et s’est distingué par son engagement à réformer l’OEA pour la rendre plus efficace. Lors de son élection, il a souligné la nécessité d’un soutien accru à Haïti, qui fait face à une crise sécuritaire marquée par la violence des gangs.
Le gouvernement surinamais a salué cette victoire diplomatique en rappelant que la candidature de M. Ramdin avait bénéficié d’un large soutien de la part des États membres. Le président Chan Santokhi a également réagi en soulignant son « expertise et sa sérénité », le qualifiant de diplomate respecté et de conseiller de confiance. Cette élection est considérée comme une étape vers une meilleure représentation des petites nations de la région au sein de l’organisation.
Bien qu’il soit situé en Amérique du Sud, le Suriname entretient des liens étroits avec la CARICOM. L’arrivée d’un secrétaire général caribéen à la tête de l’OEA pourrait permettre une meilleure prise en compte des défis spécifiques auxquels sont confrontées les petites nations insulaires, notamment en matière d’économie, de sécurité et de changement climatique. En attendant, M. Ramdin continuera d’exercer ses fonctions de ministre des affaires étrangères jusqu’au 25 mai.