L’Ukraine a accepté mardi 11 mars 2025 la proposition des États-Unis d’un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, une décision qui marque un tournant diplomatique dans le conflit. Cette décision fait suite à des discussions intensives entre les responsables américains et ukrainiens à Jeddah, en Arabie saoudite. Parallèlement, Washington a annoncé la reprise de son soutien militaire à Kiev, y compris en matière de renseignement, qui avait été suspendu en février.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a déclaré que le cessez-le-feu entrerait en vigueur dès que la Russie l’accepterait. Selon lui, cette période de « silence » de 30 jours permettra aux deux parties de se concentrer sur la préparation des négociations de paix. Zelenskiy a déclaré que l’arrêt des combats offrirait un moment crucial pour élaborer des solutions en vue d’une paix durable et d’une sécurité à long terme, selon des propos rapportés par l’agence Reuters.
La réaction de Moscou reste toutefois incertaine. Le président russe Vladimir Poutine, bien que disposé à discuter, a exclu toute trêve à court terme. Le Kremlin insiste sur le fait que toute solution doit garantir la sécurité à long terme de la Russie, y compris le retrait des troupes ukrainiennes des territoires sous son contrôle. À cet égard, un haut fonctionnaire russe a souligné que l’accord devait être conclu aux conditions de Moscou, et non à celles des États-Unis, selon des informations recueillies par Reuters.
Enfin, les États-Unis transmettront cette proposition de cessez-le-feu à la Russie par plusieurs canaux diplomatiques. Le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz doit rencontrer prochainement son homologue russe, tandis que l’envoyé spécial de Trump, Steve Witkoff, se rendra à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. Cette initiative pourrait ouvrir la voie à des négociations, mais l’issue dépendra largement de la réponse de la Russie, comme le souligne Reuters.