Depuis sa réinstallation le 16 novembre 2024 à la tête du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé fait face à de vives critiques. Son retour, loin d’inspirer un nouveau souffle, est perçu comme un échec cuisant dans un contexte où les communautés s’enfoncent de plus en plus dans l’insécurité et l’abandon.
Chargé à la fois de la coordination des autorités locales et des services sensibles comme le renseignement, le ministre est accusé d’inaction. Aucune initiative concrète n’a été prise pour répondre à la détresse de la population, notamment dans les zones les plus touchées par la violence armée et l’effondrement des services de base.
Les mairies, livrées à elles-mêmes, peinent à fonctionner faute de soutien de l’administration centrale. Le silence du ministre face à ce délitement progressif de l’autorité locale alimente la frustration des élus municipaux et de la population.
Plus inquiétant encore, les services de renseignement relevant de son ministère sont quasiment paralysés, alors que le pays a cruellement besoin d’une stratégie claire pour anticiper et répondre aux menaces sécuritaires.
De nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour dénoncer la gestion fantomatique de ce ministère clé, à un moment où l’efficacité de l’appareil d’État est cruciale. Pour beaucoup, Paul Antoine Bien-Aimé « brille par son absence » alors que le pays s’enfonce dans la crise.