Le président dominicain Luis Abinader a pris des mesures radicales pour contrôler l’immigration irrégulière en provenance d’Haïti, déployant 1 500 soldats et accélérant la construction d’un mur frontalier.
Ces actions sévères reflètent l’urgence d’une crise sécuritaire et humanitaire qui menace l’île.
Pourtant, le silence de la diplomatie haïtienne est frappant.
Alors que Santo Domingo durcit ses politiques – sanctions contre les employeurs, restrictions sanitaires, promotion de l’emploi local –, Port-au-Prince ne semble pas engagé dans un dialogue constructif.
Ce mutisme aggrave les tensions et isole davantage Haïti, déjà fragilisé par des crises politiques et sociales.
Si la souveraineté dominicaine justifie ces décisions, une approche bilatérale reste essentielle.
Sans coopération régionale, les murs et les militaires ne suffiront pas.
La diplomatie haïtienne doit agir vite, avant que cette fracture ne devienne irréversible.