Le gouvernement américain passe à la vitesse supérieure en matière de contrôle des migrations. Le ministère de la sécurité intérieure (DHS) a exigé que toutes les personnes ayant franchi la frontière américaine à l’aide de l’application CBP One quittent immédiatement le pays.
Dans un communiqué relayé par CBS News, le DHS précise : « Si vous ne quittez pas les États-Unis immédiatement, vous serez soumis à des mesures d’application potentielles qui entraîneront votre expulsion des États-Unis – à moins que vous n’ayez obtenu une base légale pour rester ici. «
Cette mesure concerne plus de 900 000 migrants, une population particulièrement vulnérable, principalement des demandeurs d’asile originaires d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Haïti. L’application CBP One avait été conçue comme un outil de gestion des entrées, permettant aux personnes de prendre rendez-vous avec les autorités frontalières pour une entrée plus ordonnée et sécurisée sur le sol américain.
Mais aujourd’hui, ce même système devient un point de contrôle utilisé pour identifier et expulser les personnes qui ne répondent plus aux critères de résidence légale. Cette décision intervient dans un climat politique tendu, à quelques mois des élections présidentielles, où la question migratoire devient centrale.
Les organisations de défense des migrants et des droits de l’homme dénoncent d’ores et déjà cette mesure brutale, qui pourrait conduire à des expulsions massives sans prise en compte suffisante des situations individuelles.
Pour ces migrants, l’espoir d’un avenir aux Etats-Unis est soudainement menacé, et les prochaines semaines seront décisives quant à l’application effective de cette directive et aux recours possibles.