La mission du Président Smith Augustin aux États-Unis a été boycottée par la mission d’Haïti auprès de l’ONU à la demande du ministre Harvel Jean-Baptiste, en collaboration avec d’autres conseillers aigris.
En effet, le Président Augustin n’a pas pu rencontrer le Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur António Guterres, la visite ayant été annulée à la dernière minute alors que les préparatifs avaient été finalisés depuis plus d’une semaine.
Tout cela témoigne de la mauvaise foi d’un ministre des Affaires étrangères cynique et peu visionnaire, qui a interdit toute collaboration de la mission permanente à la visite du Président.
Pourquoi les réussites du Président Augustin à Washington ont-elles poussé le ministre Jean-Baptiste à un tel comportement ?
Les rencontres du Président Augustin avec les instances internationales de l’OEA à Washington ont connu un succès retentissant.
À l’issue de la visite du Président Augustin, le 10 avril dernier, le Secrétaire général sortant de l’OEA, Monsieur Luis Almagro, s’est engagé à organiser, dans environ un mois, un symposium sur la situation sécuritaire en Haïti, visant à élaborer un plan stratégique de réponse internationale et à trouver un financement conjoint pour sa réalisation.
De plus, le 14 avril, le Président Smith Augustin a rencontré la Junte interaméricaine de défense en vue d’un accord sur le renforcement des capacités des forces de l’ordre engagées dans la lutte contre les gangs armés qui terrorisent la population et déstabilisent le pays.
Alors qu’Haïti sombre dans une crise multiforme – sécuritaire, politique et humanitaire –, la décision du ministre des Affaires étrangères, Harvel Jean-Baptiste, de boycotter la rencontre d’un président du CPT à New York en dit long sur les divisions internes qui paralysent le pays.
Néanmoins, la mission à l’ONU aurait pu déboucher sur des résultats tangibles.
Manquer cette occasion de dialogue avec le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, coûtera cher au pays dans sa démarche pour obtenir, comme le souhaite d’ailleurs le Secrétaire général lui-même, une plus grande implication des Nations Unies dans le déploiement des forces multinationales en Haïti et le financement recherché de près d’un milliard de dollars américains.
Cet énième boycott de Harvel Jean-Baptiste souligne l’urgence d’un renouvellement total du leadership au niveau de la diplomatie haïtienne.