Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies lundi, le représentant de la Chine a vivement critiqué les Etats-Unis, qu’il a accusés d’être le « cerveau » des problèmes qui secouent actuellement Haïti. Il les a également qualifiés de « leader de facto de la sécurité » dans le pays et leur a reproché de fuir leurs responsabilités après avoir, selon lui, orchestré la transition politique actuelle.
Le diplomate chinois n’a pas mâché ses mots. Il a dénoncé l’attitude de Washington, estimant que son rôle dans les affaires haïtiennes va bien au-delà de celui d’un simple observateur international. Pour Pékin, les Etats-Unis ont non seulement une responsabilité morale, mais aussi le devoir de prendre des mesures concrètes, ce qu’ils évitent volontairement.
La Chine s’est également indignée de l’imposition par les États-Unis de droits de douane de 10 % sur les produits en provenance d’Haïti, un pays déjà au bord de l’effondrement économique et institutionnel. Pékin considère cette mesure comme injuste et néfaste, et y voit un obstacle supplémentaire à la survie d’une économie déjà fragile.
Selon les autorités chinoises, la proximité géographique et historique entre Haïti et les Etats-Unis ne devrait pas être une malédiction pour le peuple haïtien, mais plutôt une opportunité de solidarité et de réelle coopération. Pékin appelle la communauté internationale à adopter une approche plus juste et à respecter la souveraineté d’Haïti dans la gestion de la crise actuelle.