Emmanuel Vertilaire, membre du Conseil Présidentiel de Transition, envisage de jeter l’éponge. L’homme chargé, entre autres, d’œuvrer au retour de la sécurité dans le pays envisage de partir… justement parce que l’insécurité gagne du terrain sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise.
Le signal est alarmant. Comment espérer des résultats lorsque même ceux qui sont censés prendre les décisions baissent les bras devant un tel chaos ? Comment faire confiance à une équipe dirigeante si l’un de ses membres, et non des moindres, préfère s’effacer plutôt que de cautionner l’inaction ?
La critique d’Emmanuel Vertilaire vise directement ses collègues, en particulier Fritz Alphonse Jean, le nouveau coordonnateur du Conseil, accusé d’inaction face à la tragédie nationale. Et au-delà de cet affrontement interne, c’est toute la crédibilité du Conseil Présidentiel de Transition qui vacille.
Quand la peur règne dans les rues et que même ceux qui ont le pouvoir de protéger la population baissent les bras, c’est le signe que l’Etat est au bord de l’effondrement. La démission annoncée de Vertilaire n’est pas seulement une crise interne : c’est un aveu d’échec.
Le pays ne peut pas se permettre de voir ses quelques piliers s’écrouler les uns après les autres. Il est urgent que le Conseil agisse, sans calculs politiques, avant que le vide de l’autorité ne devienne irréversible.