La République Dominicaine est au cœur d’une controverse internationale suite à l’expulsion de femmes haïtiennes enceintes et de mères allaitantes, souvent accompagnées de leurs nourrissons. Les Nations Unies et Amnesty International ont exprimé leur profonde inquiétude face à ces pratiques, les qualifiant de violations graves des droits humains.
Le 22 avril 2025, 416 personnes ont été expulsées à Belladère, dans le département haïtien du Centre, à la frontière dominicaine. Parmi elles figuraient onze femmes enceintes et seize mères allaitantes, selon les données recueillies par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) .
Amnesty International a exhorté le gouvernement dominicain, dirigé par le président Luis Abinader, à mettre fin immédiatement aux arrestations et expulsions de femmes haïtiennes enceintes, y compris de celles sur le point d’accoucher dans les hôpitaux. L’organisation dénonce une politique » déshumanisante » qui viole le droit à la santé des personnes migrantes . 
Les autorités dominicaines ont intensifié les contrôles dans les hôpitaux publics, procédant à des vérifications de statut migratoire et expulsant les femmes en situation irrégulière, souvent juste après leur accouchement. Depuis le début de l’application de ces dispositions, 87 femmes haïtiennes enceintes ont été arrêtées dans 33 établissements hospitaliers à travers le pays . 
La République Dominicaine a expulsé 792 migrantes haïtiennes enceintes depuis qu’elle a commencé en novembre 2021 avec les expulsions de femmes enceintes. De plus, les autorités dominicaines ont renvoyé en Haïti 433 familles avec des enfants de moins de 18 ans . 
La communauté internationale est appelée à agir pour mettre fin à ces pratiques inhumaines et garantir le respect des droits fondamentaux de toutes les personnes, indépendamment de leur statut migratoire.
Les Nations Unies ont souligné que les conditions des déportations » mettent en danger l’intégrité physique et la vie » des femmes concernées. L’Organisation des Nations Unies appelle les autorités de l’État, chargées d’appliquer les décisions prises par le Conseil national des migrations, à prévenir et suspendre les actions qui violent les droits humains de la population haïtienne, et à rétablir le respect de la dignité humaine dans l’application de leurs politiques d’immigration et de sécurité . 
Le gouvernement haïtien, par le biais de son Conseil présidentiel de transition, a dénoncé ces violations des droits humains et appelé à une coopération bilatérale pour résoudre cette crise .