Les femmes et les enfants continuent de payer un lourd tribut à la violence armée en Haïti. Dans son dernier rapport couvrant la période de janvier à mars 2025, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) tire la sonnette d’alarme sur les conséquences dramatiques de l’insécurité pour les populations les plus vulnérables.
Selon le document, plus de 333 femmes ont survécu à des violences sexuelles, dont 96% ont été victimes de viols, souvent collectifs. Ces agressions particulièrement brutales sont le plus souvent attribuées à des membres de bandes armées, qui imposent leur loi dans plusieurs districts du pays.
Les enfants ne sont pas non plus épargnés. Au moins 35 mineurs ont été tués et dix autres blessés lors d’affrontements entre gangs, d’opérations de police ou d’actes de justice populaire. Le rapport fait également état de cas de trafic d’enfants, ces derniers étant enrôlés de force dans les rangs des groupes armés.
Ces chiffres effrayants illustrent la détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire. Le BINUH appelle les autorités haïtiennes et la communauté internationale à redoubler d’efforts pour protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, pris entre l’inaction de l’Etat et la brutalité des groupes armés.