La récente nomination de François Jérôme Michel à un poste stratégique au sein de la représentation diplomatique haïtienne à Curaçao a suscité un vif débat. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et partis politiques dénoncent une décision inacceptable au regard du passé de l’ancien diplomate.
Selon un rapport du ministère des Affaires étrangères, François Jérôme Michel a été licencié en 2019 alors qu’il était chargé d’affaires à l’ambassade d’Haïti aux Bahamas. Le document porte de graves accusations à son encontre, notamment des détournements de fonds publics, des malversations administratives et une implication dans de faux mariages entre des citoyens haïtiens et bahamiens.
Face à cette situation, plusieurs citoyens se disant victimes de ces pratiques ont annoncé leur intention de porter plainte. Des actions judiciaires seraient en cours de préparation, notamment auprès du Parquet et de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC).
Cette affaire a ravivé les critiques sur le manque de rigueur dans la gestion des nominations diplomatiques, un secteur déjà fortement entaché par des soupçons de favoritisme et d’impunité. Certains demandent des enquêtes sérieuses et la suspension immédiate de la nomination de François Jérôme Michel.