Bloqués par le double veto de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis changent de cap. Déterminés à ne pas laisser Haïti s’enfoncer davantage dans l’instabilité, ils comptent désormais sur l’Organisation des États américains (OEA) pour relancer la dynamique régionale et piloter le processus de transition du pays avec une plus grande marge de manœuvre.
Selon des informations crédibles, le département d’État américain a déjà élaboré un plan structuré pour faire face à l’insécurité croissante. Ce plan s’articule autour de deux axes stratégiques : d’une part, une réponse musclée contre les bandes armées qui terrorisent la population ; d’autre part, une offensive diplomatique calibrée pour encadrer et sécuriser la transition politique à venir.
Cette initiative américaine serait plus qu’un simple effet d’annonce. Des échanges ont déjà commencé avec le futur secrétaire général de l’OEA, signe que Washington entend avancer rapidement et construire un consensus régional autour de la nouvelle architecture de gouvernance d’Haïti.
En s’appuyant sur l’OEA, les Etats-Unis espèrent contourner les blocages de l’ONU et donner une impulsion à un nouveau leadership dans la région. Ce retour en force sur le dossier haïtien pourrait bien redéfinir les rapports de force diplomatiques sur le continent.
Haïti, de son côté, se prépare à entrer dans une nouvelle phase de transition. Mais pour l’heure, la forme que prendra ce nouveau régime reste une équation ouverte, entre volonté extérieure, fragilité intérieure et urgence sécuritaire.