L’International Leadership Center de l’Université Yale a désigné Laurent Saint-Cyr, membre du Conseil présidentiel de transition (CPT) haïtien, comme premier Yale Peace Fellow.
Cette distinction, annoncée le 9 septembre, récompense des leaders engagés dans la résolution de conflits.
Représentant du secteur privé au CPT, Saint-Cyr est salué pour son expérience en médiation et son rôle dans le dialogue national haïtien.
Rob Malley, directeur du programme, le présente comme « un modèle pour lancer cette initiative », tandis qu’Emma Sky, de la Jackson School, vante son « intégrité » et son engagement pour Haïti.
Cette reconnaissance intervient dans un contexte troublé. Selon des sources haïtiennes, Saint-Cyr cumulerait les absences au CPT, instance pourtant cruciale pour stabiliser le pays en vue d’élections.
Plus grave : il serait soupçonné d’avoir utilisé des fonds publics pour financer ses per diem lors de ses déplacements aux États-Unis, notamment pour ce programme à Yale.
Ces allégations alimentent les critiques sur la gestion financière opaque de certains membres du Conseil.
Le CPT, établi en avril 2024, reste sous pression pour organiser une transition crédible. Pendant ce temps, Saint-Cyr poursuit sa formation à Yale, sous le feu des interrogations sur le financement de ses missions.