Les tensions sont vives entre le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC) et les employés du Centre National des Equipements (CNE). Ces derniers ont organisé un sit-in le lundi 2 juin 2025 devant les locaux de l’institution pour réclamer plusieurs mois d’arriérés de salaire, dénonçant l’indifférence des autorités à leur égard.
Réagissant à cette mobilisation, le ministre Raphaël Hosty a déclaré le lendemain dans un discours public que le CNE n’était plus une institution étatique active. « Le CNE a déjà tourné la page », a-t-il affirmé, laissant entendre que sa dissolution était désormais effective, bien qu’aucun acte officiel n’ait été publié à ce sujet.
Le ministre a rappelé qu’un décret avait été adopté par le Conseil des ministres pour mettre fin aux activités du CNE. Cependant, les détails de cette décision restent flous, ce qui alimente l’inquiétude des employés, dont beaucoup disent n’avoir reçu aucune communication formelle sur leur avenir professionnel.
Selon Raphaël Hosty, quelque 1 000 employés de la CNE n’ont jamais signé de contrat formel avec l’organisation. Une situation qui, selon lui, complique tout processus de régularisation ou de paiement. Il a évoqué la nécessité d’un audit approfondi avant toute décision, sans toutefois donner de garanties concrètes.
Face à ces incertitudes, les travailleurs de la CNE craignent l’abandon pur et simple. Ils affirment qu’ils n’ont jamais cessé d’exercer leurs fonctions malgré les difficultés, et exigent que l’Etat prenne ses responsabilités. Pour l’heure, aucune nouvelle mobilisation n’a été annoncée, mais le bras de fer semble loin d’être terminé.