L’instabilité croissante en Haïti intensifie les violences sexuelles contre les femmes, selon un rapport d’ONU Femmes. Environ 300 000 femmes et filles déplacées n’ont pas accès à des services de sécurité et de santé essentiels, en raison de l’instabilité politique, de la violence des gangs et des menaces climatiques, comme la saison des ouragans.
Les femmes et les filles représentent plus de la moitié des 580 000 personnes déplacées. Dans les camps de fortune, elles manquent de produits de première nécessité et sont exposées à des violences sexuelles. Les viols sont utilisés pour limiter leur accès à l’aide humanitaire.
L’enquête révèle des conditions de vie alarmantes : plus de 88 % des femmes n’ont aucune source de revenus, certaines se tournant vers la prostitution. Environ 16 % rapportent des intimidations par les gangs, et près de 70 % souffrent de chocs mentaux. Seulement 10 % ont accès à des services de santé.
La participation des femmes dans la gestion des camps est presque inexistante, avec seulement 2 % occupant des rôles de leadership. ONU Femmes insiste sur l’urgence d’inclure les femmes dans les décisions pour améliorer leur sécurité.
ONU Femmes appelle le gouvernement et les organisations internationales à renforcer la protection dans les camps et à impliquer les femmes haïtiennes dans leur gestion. La Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) doit garantir une aide humanitaire sécurisée et adaptée aux besoins des femmes.