La crise du trafic d’armes vers Haïti n’est pas seulement un problème américain, mais une menace régionale qui nécessite une coopération renforcée entre les États-Unis et les pays des Caraïbes. Dans une lettre adressée aux agences fédérales américaines, des sénateurs et représentants démocrates, dont Chuck Schumer, ont exprimé leur inquiétude face à la prolifération d’armes qui déstabilisent non seulement Haïti mais aussi les îles voisines.
Le trafic d’armes lourdes, en augmentation depuis 2021, alimente la violence des gangs qui déstabilise Haïti et compromet la sécurité d’autres pays de la région, en particulier ceux des Caraïbes. En réaction, les gouvernements des Caraïbes ont exhorté Washington à renforcer les contrôles dans les ports et les aéroports et à adopter des mesures plus strictes pour contrer l’afflux d’armes.
Les dirigeants des Caraïbes craignent que la violence en Haïti ne s’étende au-delà des frontières du pays, menaçant ainsi la stabilité de toute la région. Ils se sont fait l’écho des préoccupations des législateurs américains, soulignant que l’arrêt de ce trafic est crucial non seulement pour la sécurité des États-Unis, mais aussi pour celle de l’ensemble des Caraïbes.
Malgré les promesses de la vice-présidente Kamala Harris d’intensifier les efforts contre le commerce illégal d’armes, la situation en Haïti continue de se détériorer. Ce contexte souligne l’urgence d’une réponse régionale coordonnée pour endiguer ce flux meurtrier. Les Etats-Unis ne peuvent plus agir seuls, il est temps de renforcer la coopération avec les pays des Caraïbes pour endiguer cette crise.