Alors que la violence fait rage en Haïti, deux figures clés de la transition, Leslie Voltaire et Frinel Joseph, s’éloignent du pays. Le président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, se rend en Colombie pour un sommet environnemental des Nations unies (COP16), tandis que son conseiller, Frinel Joseph, se rend aux États-Unis pour la Commission de Venise. Ce choix suscite des interrogations chez les citoyens.
Les voyages officiels de ces dirigeants mettent en évidence un décalage entre les élites et la réalité du pays. Alors que Voltaire aborde les questions environnementales et que Joseph parle de démocratie, de nombreux quartiers, comme Solino et Tabarre, sont sous le contrôle de bandes armées. Les habitants vivent dans la peur et l’incertitude, laissant un sentiment d’abandon face à la crise.
Dans ce contexte, les dirigeants doivent-ils vraiment abandonner leurs responsabilités locales pour participer aux événements internationaux ? Si la diplomatie est essentielle, leur absence en Haïti laisse penser qu’ils fuient les problèmes urgents du pays. Au lieu de renforcer la sécurité et d’apporter des solutions concrètes, ils semblent davantage préoccupés par leurs relations internationales.
La patience de la population est mise à rude épreuve et chaque voyage à l’étranger alimente la méfiance. En restant sur place, les dirigeants pourraient montrer leur solidarité et leur engagement face à la crise. Cependant, leur absence renforce l’image d’une élite déconnectée, plus préoccupée par ses voyages que par les besoins urgents du peuple haïtien.