Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les violences commises par les gangs à Port-au-Prince ont entraîné le déplacement de plus de 20 000 personnes en seulement quatre jours. Plus de 17 000 personnes déplacées sont actuellement hébergées dans des sites temporaires. Ce pic alarmant représente une escalade dramatique de la crise sécuritaire dans la capitale haïtienne, un phénomène inédit depuis août 2023.
La situation est d’autant plus dramatique que de nombreuses familles sont contraintes de fuir à plusieurs reprises, perdant à chaque fois ce qu’elles avaient reconstruit. L’insécurité paralyse la ville, avec des routes dangereuses, un aéroport fermé et un accès limité au port, empêchant l’approvisionnement en biens de première nécessité et isolant davantage les populations vulnérables. Les groupes armés continuent d’étendre leur contrôle, rendant difficile l’action des autorités.
En réponse à cette crise humanitaire, l’OIM fournit une aide d’urgence telle que des soins de santé, des logements temporaires et des services de protection. Cependant, la réponse reste insuffisante, avec seulement 20% de la ville accessible et moins de la moitié du financement nécessaire pour répondre aux besoins des millions d’Haïtiens affectés. L’OIM appelle la communauté internationale à agir rapidement pour garantir la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires dans cette situation désastreuse.