Le référendum constitutionnel, attendu le 11 mai 2025 comme l’un des projets majeurs du Conseil présidentiel de transition (CPT), n’a finalement pas eu lieu. Aucune explication officielle n’a été fournie par les autorités, laissant place à l’incompréhension générale et aux interrogations sur la volonté réelle du gouvernement de faire avancer le processus démocratique.
Ce silence institutionnel alimente la frustration d’une population déjà éprouvée par des mois d’incertitude politique. Le manque de transparence et la gestion improvisée du calendrier électoral sont critiqués dans de nombreux milieux. Le manque de communication renforce le climat de méfiance à l’égard des dirigeants de la transition.
En visite dans le département du Sud, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’est voulu rassurant. Il a déclaré que son gouvernement restait engagé dans l’organisation du référendum et des prochaines élections. Cette promesse, sans échéance précise, peine à convaincre une opinion publique de plus en plus sceptique.
Pour de nombreux observateurs, ce nouveau rapport injustifié entame un peu plus la légitimité des autorités de transition. Ils estiment que le manque de clarté autour du processus électoral risque d’alimenter la désillusion politique et de compromettre les efforts en faveur de la stabilité.
Alors que le pays est confronté à une crise multidimensionnelle, le gouvernement a aujourd’hui le devoir de restaurer la confiance par des gestes concrets. La fixation d’une nouvelle date pour le référendum et la présentation d’un calendrier électoral clair semblent être des étapes essentielles pour sortir de l’incertitude actuelle.