Déployés dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSSM) en Haïti, les soldats kenyans affirment être les seuls à mener des opérations directes contre les groupes armés. Selon eux, les autres contingents étrangers impliqués dans la mission n’ont jamais participé à une seule intervention sur le terrain.
Selon leurs témoignages, les troupes des autres nations se limitent à des tâches de soutien : elles assurent la sécurité des bâtiments, escortent les blessés et restent confinées dans leurs bases, loin des zones de conflit. Cette situation a été vivement dénoncée par les militaires kenyans, qui ont souligné l’inégalité des efforts au sein de la mission.
Les militaires kenyans sont également préoccupés par la puissance de feu des gangs haïtiens, qu’ils jugent supérieure à la leur. Ils jugent inacceptable que des groupes criminels disposent d’armes plus lourdes que celles utilisées par une force internationale venue rétablir l’ordre.
Dans ce contexte tendu, certains militaires ont évoqué la possibilité d’un soutien de la République dominicaine à la mission. Cette hypothèse n’a cependant pas été confirmée officiellement et reste une rumeur.
Ces déclarations relancent le débat sur l’organisation et l’efficacité de la mission MMS. Alors que la situation sécuritaire en Haïti reste critique, les accusations de manque d’implication des autres contingents pourraient fragiliser davantage la cohésion de cette opération internationale.