Le Dimanche 18 mai, un groupe de 42 Haïtiens est arrivé en Jamaïque à bord d’un petit voilier, après avoir traversé la mer des Caraïbes. Ils ont débarqué près de Long Bay tôt dans la matinée. Le groupe comprenait des hommes, des femmes, des enfants et même une femme enceinte. Le soir suivant, les autorités jamaïcaines les ont renvoyés en Haïti depuis le port de Port Antonio.
Cette expulsion a eu lieu malgré les appels d’un groupe de défense des droits de l’homme basé en Jamaïque, Freedom Imaginaries. L’organisation a demandé au gouvernement jamaïcain de mettre fin aux retours forcés et d’offrir aux Haïtiens une chance de demander l’asile.
Haïti traverse actuellement une grave crise, des bandes armées contrôlant de vastes régions du pays. De nombreuses familles ont dû fuir leur domicile et vivent dans des conditions très difficiles, sans sécurité, sans soins de santé et sans nourriture suffisante.
L’organisation de défense des droits des migrants a rappelé qu’en vertu du droit international, il est interdit de renvoyer des personnes dans un pays où elles risquent d’être persécutées ou de courir un grave danger.
Malene Alleyne, avocate et militante des droits de l’homme, a également demandé que les Haïtiens soient protégés. Elle a rappelé que les femmes et les enfants sont les premières victimes de la crise en Haïti, notamment en raison des violences sexuelles et du manque de sécurité.