À quelques jours de son entrée en fonction en tant que secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), le 25 mai, Albert Ramdin a exprimé sa profonde inquiétude face à la crise en Haïti. Dans une interview accordée au Washington Diplomat, le diplomate surinamais a souligné l’urgence d’un retour à la normale dans le pays.
« En Haïti, nous ne pouvons pas espérer grand-chose sans un retour à la normale », a déclaré M. Ramdin, soulignant la nécessité d’une aide humanitaire immédiate, du renforcement des institutions publiques et de la construction d’un consensus politique national. Selon lui, aucune élection crédible ne peut être organisée sans ces conditions préalables.
M. Ramdin estime qu’Haïti a besoin d’une feuille de route claire, basée sur la légitimité et la transparence, pour éviter de s’enfoncer davantage dans la crise actuelle. Pour le futur chef de l’OEA, seul un cadre politique inclusif peut apporter une stabilité durable au pays.
Cette prise de position intervient alors que le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement haïtien ont annoncé l’organisation d’un référendum constitutionnel pour l’été 2025. Une décision controversée dans un contexte de forte insécurité et d’absence de large consultation nationale.
L’avant-projet de constitution, soumis cette semaine à la CPT, n’a pas encore fait l’objet d’un débat public. Dans ce climat tendu, l’appel d’Albert Ramdin fait écho aux inquiétudes croissantes sur la capacité des autorités haïtiennes à organiser des élections crédibles et inclusives dans un avenir proche.