Le procès des cinq hommes accusés de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse a été reporté à mars 2026 par un tribunal fédéral de Floride. Selon le juge José E. Martínez, cette décision est motivée par la complexité exceptionnelle de l’affaire, l’abondance des preuves à analyser et les difficultés persistantes à obtenir le témoignage des mercenaires impliqués.
Parmi les accusés figurent Antonio Intriago, directeur de la société de sécurité CTU basée à Miami, et Walter Veintemilla, un homme d’affaires du comté de Broward soupçonné d’avoir financé l’opération. D’autres complices présumés, tels que Rodolphe Jaar et Joseph Joël John, ont déjà été condamnés à la prison à vie pour leur rôle dans la mise à mort du chef de l’État haïtien.
Pendant ce temps, en Haïti, l’enquête locale piétine. Minée par l’instabilité politique et les limites du système judiciaire, elle progresse lentement. Néanmoins, le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire a inculpé près de cinquante personnes, dont la veuve du président, Martine Moïse, et l’ancien Premier ministre Claude Joseph.
Ce nouveau rapport illustre les difficultés et les obstacles rencontrés dans la quête de justice, dans une affaire tentaculaire mêlant intérêts transnationaux, zones d’ombre diplomatiques et implications politiques explosives. Au fil des mois, l’exigence d’un procès équitable se heurte au poids des lenteurs judiciaires et à la mémoire d’un peuple qui attend toujours la vérité.