Le Président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a dénoncé une dérive inquiétante dans la gestion des ambassades haïtiennes à l’étranger. Dans des propos rapportés par Le Nouvelliste, il a mis en garde contre la surcharge du personnel diplomatique, conséquence directe des nominations politiques massives.
Selon lui, certaines ambassades comptent jusqu’à cinquante agents dans des locaux prévus pour dix ou quinze, obligeant le personnel à travailler à tour de rôle par manque d’espace. Cette situation est qualifiée de désastre administratif et diplomatique par Fritz Jean, qui accuse le ministère des Affaires étrangères de procéder à des affectations sans discernement.
Selon Le Nouvelliste, le coordinateur du CPT affirme avoir demandé une liste complète des affectations diplomatiques. Ce qu’il a découvert l’a alarmé : un gonflement artificiel des effectifs, avec la présence de nombreuses personnes n’ayant pas les qualifications adéquates pour représenter le pays à l’étranger.
Fritz Jean dit avoir refusé d’approuver ces nominations, mais le ministère des Affaires étrangères serait passé outre ses objections, aggravant encore la situation. Il déplore que les ambassades haïtiennes soient devenues des lieux de récompense pour les connexions politiques, au détriment de la compétence et de l’intérêt national.
Dans un contexte de crise généralisée, cette gestion politisée de la diplomatie nuit gravement à l’image d’Haïti sur la scène internationale, conclut Le Nouvelliste.