L’audition de Claude Joseph devant la Cour d’appel de Port-au-Prince, ce 25 juin, a jeté une lumière crue sur les fractures qui minent l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
L’ancien Premier ministre par intérim a mené une contre-offensive virulente.
Joseph a fustigé « l’ordonnance bancale » du juge Voltaire, la qualifiant de récompense pour « les assassins et les adversaires politiques. »
Il s’est présenté en défenseur ultime du président défunt, soulignant ses actions immédiates (appel au FBI, état de siège) pour faire la lumière.
Ses accusations ont ciblé sans ambiguïté son successeur, Ariel Henry, et « le secteur privé haïtien », qu’il accuse d’obstruction à la vérité.
Il dénonce des entraves dans l’enquête sous Henry, notamment la révocation d’officiels clés et des interférences présumées dans les mandats.
Alors que Claude Joseph clame sa quête inlassable de vérité, la reprise vendredi, et les auditions à venir, notamment celle de Martine Moïse, seront déterminantes pour savoir si la lumière peut enfin percer, près de quatre ans après le crime.