L’ordonnance rendue par le juge Walter Wesser Voltaire dans l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse soulève de vives inquiétudes quant à son impartialité et sa rigueur juridique, jetant une ombre sur l’espoir d’un procès équitable.
Le magistrat, novice en instruction criminelle, est accusé d’avoir été manipulé, omettant des éléments cruciaux.
L’absence totale d’examen des communications entre le principal accusé, Joseph Félix Badio, et le Premier ministre Ariel Henry (bénéficiaire d’un non-lieu) entache gravement la transparence de la procédure.
Plus troublant, l’inculpation de l’ex-Première dame Martine Moïse et de l’ex-Premier ministre Claude Joseph repose sur un simple adage populaire (« si l’intérieur ne donne pas, l’extérieur ne peut prendre »), sans fondement juridique solide.
Cette décision apparaît comme une faillite du droit et un possible outil de neutralisation politique.
Elle illustre dramatiquement comment la quête de vérité et de justice en Haïti est entravée par des manœuvres douteuses, compromettant radicalement la crédibilité de l’enquête.