La récente déclaration de Maria Isabel Salvador, Représentante Spéciale de l’ONU en Haïti, selon laquelle « un gouvernement de transition ne peut pas remplace le gouvernement d’Ariel Henry », semble préoccupée le parti Les Engagés pour le développement (EDE), Sterline Civil. En effet, EDE dénonce cette prise de position, la qualifiant de fâcheuse et inacceptable, et sollicite l’intervention du Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres.
Dans une lettre formelle adressée à Guterres, Civile souligne le contexte délicat des négociations politiques en cours à Haïti, impliquant l’opposition, la société civile et le gouvernement, sous les auspices de la CARICOM. La déclaration de Salvador, condamnant toute nouvelle transition politique, est perçue comme une ingérence dans les affaires internes du pays, violant les principes diplomatiques énoncés dans la Convention de Vienne de 1963.
Le parti EDE rappelle l’accord de consensus signé en décembre 2022, stipulant la tenue d’élections générales en 2023 et l’entrée en fonction d’un nouveau gouvernement le 7 février 2024. Critiquant sévèrement le Premier Ministre Ariel Henry pour son échec à respecter cet accord, Civil appelle à une intervention internationale pour garantir des élections transparentes et la stabilité politique.
La lettre souligne l’importance d’une approche non intrusive de la communauté internationale dans les affaires haïtiennes, mettant en garde contre toute déclaration malencontreuse pouvant envenimer la situation. Sterline Civil conclut en appelant à l’expertise technique et à l’accompagnement solidaire de la communauté internationale pour sortir Haïti de l’instabilité, plutôt que des injonctions potentiellement contre-productives.
Cette correspondance soulève des questions cruciales sur la diplomatie et l’ingérence internationale, jetant un éclairage critique sur la situation politique tendue à Haïti.