Il est clair que Martine Moïse n’accepte pas l’ordonnance du juge Walther Wesser Voltaire, la renvoyant devant le tribunal criminel pour son rôle présumé dans l’assassinat de son époux, Jovenel Moïse. En conséquence, elle a adressé une lettre au Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume, pour exprimer son désaccord avec cette décision.
Par le biais de son cabinet d’avocats, la veuve du Président Moïse a remis en question l’intégrité du système judiciaire haïtien, tout en rejetant catégoriquement l’ordonnance du magistrat instructeur qu’elle estime ne pas être un document judiciaire authentique.
Effectivement, les avocats de Martine Moïse soulignent au chef de la poursuite pénale que l’ordonnance diffusée sur les réseaux sociaux ne comporte ni la signature du juge Walther Wesser Voltaire, ni le sceau de son cabinet.
Par ailleurs, en tant que plaignante, Martine Moïse s’attend, selon ses avocats, à être formellement informée de toutes les décisions importantes prises dans le cadre des procédures. Dans cette correspondance, elle a rappelé, par l’intermédiaire de ses avocats, que le mandat du magistrat instructeur avait déjà expiré bien avant la publication de la prétendue ordonnance.
Il convient de noter que dans le cadre de l’instruction de l’affaire Jovenel Moïse, plus d’une cinquantaine de personnes ont été inculpées, dont Martine Moïse, Claude Joseph et Renald Lubérice. D’autres, comme Michel Martelly et Ariel Henry, ont été exclus des poursuites.