La politique haïtienne semble avoir une fois de plus donné lieu à un changement de pouvoir inattendu. Ce mardi 11 novembre, l’ancien Premier ministre Garry Conille a annoncé, via un message sur son compte X, qu’il acceptait la nomination d’Alix Didier Fils-Aimé au poste de Premier ministre d’Haïti. Après une lutte acharnée contre le Conseil Présidentiel de Transition, dirigé par Leslie Voltaire, Conille semble aujourd’hui résigné à son sort, souhaitant bonne chance à son successeur dans un contexte politique incertain.
Le message sobre de Conille, dans lequel il évoque l’importance de l’unité et de la solidarité pour Haïti, semble marquer la fin de ses ambitions pour la primature. A peine remis d’une bataille avec le pouvoir, il se retrouve relégué au rang de simple spectateur, laissant la scène politique à Fils-Aimé, qui devra naviguer dans un environnement marqué par des enjeux de plus en plus complexes.
La nomination de Fils-Aimé ne semble pas mettre fin aux tensions politiques. Conille, réputé pour ses compétences technocratiques, n’a pas su s’imposer dans un système politique dominé par des forces de pouvoir et des enjeux souvent opaques. Si la question de l’unité nationale est sur la table, la réalité du pouvoir en Haïti montre que les compromis difficiles et les confrontations restent au cœur du processus politique. La guerre des ambitions semble loin d’être terminée.