Dans un pays où des millions de citoyens luttent quotidiennement pour leur survie, une élite politique semble se délecter d’une vie de privilèges, totalement indifférente à la souffrance du peuple. Les membres du Conseil Presidentiel de Transiton (CPT), fonctionnaires censés défendre les droits des Haïtiens, s’offrent de luxueuses vacances à l’étranger, financées par des fonds publics, alors que la majorité de la population vit dans la misère, exposée à l’insécurité et à la violence des gangs.
Un rapport accablant du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) révèle que, sur une période d’un an, ces membres ont effectué au moins quinze voyages à l’étranger. Pour chaque voyage, chaque membre du CPT reçoit 5 000 dollars de frais de représentation. Les frais d’hébergement s’élèvent à 1 000 dollars par nuit, tandis que les billets d’avion, la nourriture et les déplacements internes sont entièrement pris en charge par l’Etat haïtien. Ces sommes astronomiques servent à financer des séjours luxueux, alors que les Haïtiens luttent pour survivre dans un environnement où l’insécurité règne en maître.
Pendant que les dirigeants politiques se prélassent dans des hôtels de luxe à l’étranger, leur peuple vit l’enfer sur terre. Des centaines de milliers de citoyens haïtiens vivent dans la rue, sans abri, sous la menace constante des bandes armées qui terrorisent le pays. Ces groupes criminels tuent, pillent, brûlent les maisons et dévastent des quartiers entiers. Le peuple haïtien est pris au piège entre l’extrême pauvreté et la violence quotidienne. Les autorités, censées protéger la population, semblent plus intéressées par leurs déplacements personnels que par la sécurité et le bien-être des citoyens.
Cette situation soulève une question cruciale : comment est-il possible que l’Etat haïtien continue à financer des voyages aussi coûteux pour une élite politique, alors que la population est laissée à la merci des gangs et vit dans des conditions déplorables ? Les fonds publics devraient être utilisés pour améliorer la sécurité, fournir des soins de santé et garantir l’accès aux services essentiels, mais au lieu de cela, ils sont utilisés pour des voyages inutiles et des privilèges indécents.
L’indifférence de ces dirigeants face à la souffrance du peuple haïtien est un affront. Il est impératif que la société civile se mobilise et demande des comptes. Le peuple haïtien mérite des dirigeants qui se consacrent à la résolution de ses vrais problèmes : la pauvreté, l’insécurité et l’accès à des conditions de vie décentes. Ces voyages de luxe doivent cesser immédiatement. Les dirigeants haïtiens doivent se rappeler qu’ils sont là pour servir le peuple, et non pour se servir eux-mêmes.
Il est grand temps de mettre fin à cette gabegie et de réorienter les ressources publiques vers des solutions concrètes qui sauveront des vies et restaureront la dignité du peuple haïtien. La misère et l’insécurité qui frappent le pays ne peuvent plus être ignorées.