Le gouvernement haïtien aurait signé un accord controversé avec Erik Prince, fondateur de l’ancienne société militaire privée Blackwater, pour lutter contre les gangs armés qui font des ravages dans le pays. L’information, révélée par le New York Times, soulève des questions sur la stratégie sécuritaire adoptée par les autorités haïtiennes face à la recrudescence de la violence.
Selon plusieurs responsables haïtiens et américains cités par le quotidien américain, Erik Prince aurait signé un contrat avec l’Etat haïtien pour organiser une opération militaire privée de grande envergure. L’objectif est clair : traquer et neutraliser les chefs de gangs. Pour ce faire, Erik Prince compte utiliser des drones de surveillance et des mercenaires aux côtés des forces de sécurité haïtiennes.
Depuis le mois de mars, une équipe affiliée à Prince serait à l’œuvre en Haïti, utilisant ces drones pour localiser les chefs de groupes criminels. Cette intervention étrangère, bien que discrète, marquerait un tournant dans la lutte contre l’insécurité, en s’appuyant sur des technologies de pointe et des moyens paramilitaires.
Selon le New York Times, Erik Prince recrute actuellement d’anciens militaires haïtiens-américains pour renforcer ses rangs. Il prévoit de déployer jusqu’à 150 mercenaires d’ici l’été. Parallèlement, une cargaison d’armes aurait déjà été envoyée en Haïti, ce qui laisse présager une intensification des opérations dans les semaines à venir.
Cette initiative soulève de nombreuses inquiétudes quant à la souveraineté du pays, à la transparence du contrat et au risque d’escalade de la violence. Alors que la population continue de vivre dans la peur, la décision du gouvernement de confier une partie de sa sécurité nationale à une entreprise privée étrangère ouvre un nouveau chapitre de la crise haïtienne.