Rien ne semble arrêter l’escalade de la violence à Mirebalais. Dans la matinée du dimanche 8 juin 2025, des individus lourdement armés ont incendié le marché public de la commune, communément appelé « marché neuf ». Cet incendie criminel a provoqué une onde de choc au sein de la population, impuissante face à l’ampleur des dégâts.
Selon des témoins de la scène, les assaillants ont agi sans la moindre intervention des forces de l’ordre. Le feu s’est rapidement propagé dans les étals, détruisant des biens et des installations d’une valeur estimée à plusieurs millions de dollars. La fumée noire, visible à des kilomètres à la ronde, témoigne de la violence de l’attaque.
Parmi les voix qui se sont élevées au lendemain de la tragédie, celle de l’ancien député Abel Descolines a été particulièrement retentissante. Originaire du Plateau Central, il a exprimé son indignation face à ce qu’il a qualifié de « tragédie nationale ». « Quelque six millions de dollars sont partis en fumée », a-t-il déclaré, appelant les autorités à prendre leurs responsabilités.
Ce nouvel acte de violence intervient dans un contexte de transition sécuritaire. Il y a quelques semaines, un nouveau directeur départemental de la police a été nommé, avec pour objectif de renforcer la sécurité dans la région. Pour de nombreux observateurs, cet événement tragique est déjà un test de l’efficacité de ces changements.
Face à ce désastre, les commerçants sinistrés réclament justice et réparation. Mais plus largement, c’est toute la population de Mirebalais qui interpelle les autorités nationales : combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que la sécurité devienne une réalité dans cette ville aujourd’hui à bout de souffle ?