Rosny Desroches, président de l’Initiative de la Société Civile (ISC), a récemment exprimé son désaccord avec les appels au remplacement du chef du gouvernement haïtien à ce moment critique de la transition. Dans ses déclarations, il a souligné que l’urgence actuelle réside avant tout dans la consolidation de l’unité nationale et la préservation du processus de transition, menacé par des tensions internes.
« Il est trop tôt pour changer le chef du gouvernement, car cela pourrait provoquer de nouvelles turbulences à un moment où le pays est déjà en crise », a averti M. Desroches. Selon lui, les conflits politiques internes ne résolvent pas les problèmes structurels du pays, mais contribuent au contraire à renforcer les groupes armés, exacerbant ainsi la situation de violence et d’instabilité.
L’ancien dirigeant du CSI a appelé le Conseil présidentiel de transition (CPT) et la Primature à surmonter leurs divergences pour assurer la continuité du processus de transition. « Nous ne pouvons pas entamer un autre processus de transition sans d’abord sortir de cette crise », a-t-il insisté, soulignant la nécessité d’un minimum de stabilité politique pour permettre une sortie de crise durable, basée sur un consensus national. Cet appel intervient alors qu’Haïti connaît une situation sécuritaire et politique particulièrement précaire.