Ce vendredi 14 février 2025 , la nomination de Gamal Augustin au sein de la commission en charge de la restructuration de la Télévision Nationale d’Haïti (TNH) a soulevé de vives réactions. Ancien directeur de la TNH, il est accusé de mauvaise gestion et de corruption. Le Syndicat des Employés des Médias d’État (SEME) considère cette nomination comme un choix politique qui entrave les réformes nécessaires.
Son retour est vivement critiqué, car il est accusé d’avoir précipité la TNH dans une crise financière et structurelle. Selon André Frasme, secrétaire général du SEME, des allégations de détournement de matériel, de négligence dans la maintenance des infrastructures et de conclusion de contrats suspects ont été portées à son attention. De plus, il a été porté à notre attention que 2 millions de gourdes destinés aux employés auraient disparu en octobre 2024.
Cette nomination est perçue par les employés comme un obstacle à toute réforme significative. Le SEME a saisi les autorités compétentes, notamment l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF) et l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), afin qu’elles diligentent une enquête approfondie. Une demande a également été formulée pour l’application d’une mesure d’interdiction de départ à l’encontre d’Augustin.
Face au silence du gouvernement, le syndicat menace d’intensifier la mobilisation. « Nous n’arrêterons pas tant que justice ne sera pas faite », affirme Frasme. Cette affaire soulève une question : la restructuration de la TNH est-elle un véritable projet de transformation ou un moyen de protéger des pratiques contestables ?