Mario Andrésol, le secrétaire d’État a la sécurité publique , est confronté à des défis majeurs en matière de sécurité intérieure depuis son arrivée à ce poste. Son retour avait suscité de nombreux espoirs, notamment en raison de son expérience passée à la tête de la Police nationale d’Haïti (PNH). Cependant, un mois après sa prise de fonction, les résultats escomptés tardent à se concrétiser, tandis que le sentiment d’insécurité s’intensifie dans plusieurs régions du pays.
Par ailleurs, la montée en puissance des gangs armés ne fait qu’exacerber le sentiment d’abandon au sein de la population. Malgré les attentes élevées, il n’existe pas encore de stratégie concrète pour contrer l’expansion des groupes criminels. En outre, les rares interventions publiques du secrétaire restent imprécises et ne fournissent pas d’indications tangibles sur les mesures prévues pour rétablir l’ordre.
En outre, dans les quartiers où les gangs exercent leur contrôle, les forces de l’ordre semblent toujours en difficulté. L’absence de décisions fermes et d’opérations d’envergure met en lumière un manque de leadership au sein du sécurité publique. De plus, le rôle exact de cette structure dans la gestion de la sécurité intérieure reste flou, ce qui soulève des questions quant à sa capacité à remplir efficacement ses fonctions, responsabilité historiquement dévolue au ministère de la Justice et à la PNH.
La question de l’efficacité et de la réactivité se pose donc avec acuité. Même si Mario Andrésol a admis que la lutte contre l’insécurité nécessite du temps, l’urgence de la situation requiert une réponse immédiate. L’inaction du secrétaire d’État a la sécurité publique , malgré les promesses antérieures, risque de creuser le fossé entre l’État et une population qui a besoin de se sentir en sécurité.