Félix Joseph Badio, suspect clé dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse, a comparu devant la Cour d’Appel de Port-au-Prince le 10 mars 2025. Il a affirmé avoir parlé avec Ariel Henry avant et après le crime, ce qui a relancé les questions sur l’affaire.
L’accusé a également indiqué avoir contacté Ariel Henry le matin du 7 juillet 2021, jour de l’assassinat de Jovenel Moïse. Selon lui, l’appel avait pour but de s’assurer de la sécurité de l’ancien Premier ministre désigné. Il a toutefois nié avoir eu connaissance de l’endroit où se trouvait ce dernier à ce moment-là. Par ailleurs, dans une interview accordée au Miami Herald, Ariel Henry a démenti ces affirmations. Selon lui, il n’a pas parlé à Félix Joseph Badio le jour de l’assassinat et a eu sa dernière conversation avec lui le 5 juillet 2021. Ces contradictions soulèvent de nouvelles questions sur les liens entre les protagonistes de cette affaire.
Cependant, bien que rejetant ces accusations, Ariel Henry a reconnu avoir répondu à plusieurs appels de numéros inconnus le jour du drame. Le même jour, l’attentat contre le Président Jovenel Moïse à son domicile de Pèlerin 5 a également grièvement blessé son épouse, Martine Moïse. Cette révélation soulève d’une part des questions sur la nature des appels passés cette nuit-là. D’autre part, elle alimente le débat sur le rôle potentiel de certaines personnalités politiques dans cette affaire. L’audition de Félix Joseph Badio, par exemple, relance la question de la responsabilité de l’assassinat.
Aux Etats-Unis, plusieurs personnes impliquées dans l’affaire ont déjà été condamnées, mais en Haïti, le processus judiciaire semble s’enliser. En effet, aucune décision de justice n’a encore été rendue à l’encontre des suspects présumés, ce qui souligne la lenteur du système judiciaire haïtien. Le dossier Jovenel Moïse reste donc sensible et les récentes déclarations de Félix Joseph Badio pourraient relancer les enquêtes en cours.