Au cours des dernières 48 heures, une opération aérienne de grande envergure a été menée contre les gangs armés opérant à Gran Ravine et Village-de-Dieu, deux quartiers réputés pour leur violence à Port-au-Prince. Selon Pierre Espérance, Directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), l’opération s’est soldée par la mort d’une centaine de présumés membres de gangs.
Invité au Journal du matin de RFM 104.9, Pierre Espérance a révélé que pas moins de 16 drones ont été utilisés en début de semaine pour frapper les repaires des groupes armés dans ces zones sensibles. Il affirme que ces frappes visaient spécifiquement les bases des gangs, dans le but de réduire leur capacité de nuisance.
Si cette opération semble avoir visé les chefs de gangs et leurs soldats, les autorités n’ont pas encore publié de rapport officiel confirmant le nombre de victimes ou les détails techniques de l’intervention. Le gouvernement reste discret sur l’origine des drones, les entités impliquées et les critères de ciblage utilisés.
Cette nouvelle forme d’intervention marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité en Haïti, à un moment où les opérations terrestres montrent leurs limites face à des groupes lourdement armés et retranchés. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent déjà pour réclamer la transparence sur les victimes civiles potentielles et les conséquences humanitaires de ces frappes.
Dans l’attente d’une confirmation officielle, cette opération suscite à la fois des espoirs et des inquiétudes. Pour certains, elle représente un signal fort adressé aux gangs ; pour d’autres, elle pourrait aggraver la situation si elle n’est pas accompagnée d’un véritable plan de sécurité durable et respectueux des droits de l’homme.